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Ils portent le festival

Isabelle Forget

La tour de contrôle


Si Patrick Fabre est le rouage essentiel de l’existence artistique du festival, la directrice de l’Office de tourisme, Isabelle Forget est la pièce maîtresse de l’édifice pour tout ce qui concerne l’organisation et la logistique. Une tâche où elle est très solidement assistée par Frédéric Cadet.


Pour Isabelle on peut presque dire que chaque année le festival de l’année suivante démarre au lendemain du précédent. Dans les jours qui suivent il faut tout remettre en place et régler la comptabilité. Une petite pause avant la réunion bilan qui rassemble les principaux « acteurs » de l’organisation en novembre. Avant une petite période d’hibernation (relative).


C’est en effet au printemps que se tient une nouvelle réunion. C’est là que le festival de l’année prend vraiment forme. « On déblaie bien le terrain et on voit ce qu’on veut faire, dit Isabelle. L’an prochain ce sera d’autant plus important que l’on espère que les travaux seront terminés et que l’on pourra retrouver nos espaces traditionnels et par la même un rythme qui ressemblera plus à un festival que cette année où l’on a été obligé de supprimer les doubles projections et les séances du matin ».


Le nouveau point général se situe après le festival de Cannes qui permet à Patrick Fabre d’ouvrir des pistes sérieuses tant pour le choix des films que pour la composition du jury. Tous les éléments de l’organisation se mettent en marche. On acte les moindres détails. « En ce qui me concerne, dit Isabelle, je travaille beaucoup sur le catalogue, qui est un élément important, à partir des informations transmises par Patrick. Fin août on entre déjà dans le vif du sujet en attaquant les réservations d’hôtels et de moyens de transport ».


Il est vrai que le festival représente l’occupation de 70 chambres pour des périodes allant de un à sept jours (pour le jury). On est dans les mêmes chiffres pour les billets d’avions ou de trains, 70. Toujours côté intendance, le festival doit assurer 600 repas environ. La bonne marche de la semaine est essentiellement assurée par une douzaine de personnes, tous collaborateurs de l’Office de tourisme qui participent sur la base du volontariat. On peut y ajouter des « vacataires », cinq hôtesses (ou hôte) pour accueillir les spectateurs. Toute la partie technique cinéma est assurée par l’équipe du Sélect. Ne pas oublier aussi l’apport des services e la ville (pour le fleurissement du site par exemple).


« Le problème de la préparation c’est que je fais ça au milieu d’une foule d’autres choses qui constitue mon travail premier, confie Isabelle. Et on se sent parfois un peu seul. Nous devons entrer dans un budget qui ne permet pas de fantaisie. Dans d’autres festivals plus importants il y a des responsables de l’hébergement ou des transports, là tout tombe sur nous ». Y compris les annulations de dernière minute où les changements d’horaires impromptus (un avion raté par exemple). « Cette année il n’y a eu pratiquement aucun problème de ce genre, au moins à moitié festival » dit Isabelle. Qui reconnaît que « c’est une parenthèse pour nous. Même si on est speed cela reste une semaine agréable qui sort de l’ordinaire ».


Cela dit on n’a fait qu’effleurer tout le travail accompli en amont. « Il est lourd et essentiel et mais cela ne se voit pas dans la mesure où tout marche. Et dire qu’il y a des gens qui croit que je passe mes journées devant les films moi qui n’en voit aucun» conclut-elle en souriant.

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